Nous sommes en l'an 52 de la Chine communiste. Tous les constructeurs "purs", même les plus petits, s'apprêtent à lancer de nombreuses nouveautés. Tous? Non, car l’irréductible Geely résiste encore et toujours à ce mouvement!

Trève de plaisanterie, la situation de Geely* devient inquiétante.

En fait, il y a deux marchés au sein du marché chinois.

Les joint-ventures (qui représentent à peu près les deux tiers des ventes) connaissent une situation de maturité. Les cycles sont longs et la hiérarchie est relativement figée. Les réflexions portent sur le long terme, avec des investissements lourds.

Les marques "pures" (qui représentent le dernier tiers) sont dans une situation plus mouvante. Le marché fonctionne avec des cycles de 3, voir 4 ans. A chaque nouveau cycle, il y a une accélération, avec des bouleversements.

A Pékin, on voit bien qu'un nouveau cycle démarre pour les constructeurs purs. Ils s'apprêtent à lancer des véhicules de deuxième génération, plus aboutis. Tous disposent de réseaux nationaux. La capacité de production moyenne est passée de 200 000 à 400 000 unités annuels.

Evidemment, le marché sera incapable d'absorber toutes les voitures produites. Par le passé, à chaque accélération, l'offre a dépassé la demande. Les acteurs les moins compétitifs ont été balayés.

Or, Geely a déjà manqué la précédente accélération (qui a eu lieu vers 2008-2009.) Le plus ancien généraliste chinois a glissé au 4e rang (derrière Chery, Byd et Great Wall.) En 2011, sa production n'a cru que d'un pourcent (atteignant 422 000 unités.) Il risque une marginalisation à moyen terme.

Le SUV Gleagle GX7 est la première vraie nouveauté du constructeur depuis l'EC7 (2009!) Le moins qu'on puisse dire, c'est que les concessionnaires commençaient à se désespérer: il était annoncé depuis 2008. Entre temps, il a peu évolué, d'où un design et une finition déjà datés.

Il débute avec un 1,8l 138ch, en attendant les motorisation "Getec": 2,0l 140ch et 2,4l 156ch.

Prix: à partir de 92 900 yuans (11 100€); dans la moyenne basse du marché.

Ensuite, il a les simples dérivés. La compacte King kong devient "Englon SC6". On l'avait déjà vue l'an dernier, à Shanghai.

L'Englon SC5, déjà en vente, enfile sa tenue de baroudeur et devient SX5:

Enfin, l'Emgrand EC7 s'est offerte à l'hiver une version bas de gamme, la Gleagle GC7. Elle se contente d'un 1,6l 106ch ou du 1,8l 139ch de l'EC7.

Prix: à partir de 61 900 yuans (7 400€.)

Le stand de Pékin ne manque pas de nouveautés. Le problème, c'est que beaucoup d'entre-eux étaient déjà à Shanghai l'an dernier. Et déjà à l'époque, il devait être produit "d'ici un an".

Le Gleagle GX5 remonte carrément au salon de Pékin 2010! A ceci près que ce mix d'un Toyota FJ Cruiser et d'un Discovery 3 n'avait que 3 portes. D'après le constructeur, ce n'est pas un SUV, mais un "YUV" (Young Urban Vehicle?) Quoi qu'il en soit, il est motorisé par un 1,5l.

L'Englon EX6 de Shanghai gagne une nouvelle face avant, une finition plus soignée et devient Emgrand EX6.

L'Emgrand EX8 est une autre vieille connaissance. Certes version plus longue et plus cossue du Gleagle GX7 est censée arriver bientôt en concession.

Rappelons que Geely assemble le taxi londonien. L'an dernier, il nous en a présenté une version crossover, l'Englon SC7-RV:

Qu'est-ce qui pourrait être plus moche? Une version 4 portes? Geely a réalisé votre cauchemar avec cette Englon SC7-RS!

Enfin, on termine par la Gleagle McCar. Ce concept de taxis est une évolution de la Geely McCar de l'an dernier.

Notez que le monospace Gleagle GV5 (pourtant surpris en test) ou la très mignonne EC6-RV (un croisement de MINI et de DS3) ont disparu des tablettes.

*Geely (constructeur) fait parti d'une holding (qui s'appelle également Geely.) C'est cette holding qui détient Volvo. Ainsi, Geely (constructeur) et Volvo possèdent une relative autonomie financière. Volvo serait donc à l'abri d'un éventuel naufrage de Geely (constructeur.)

Crédit photos: Le Blog Auto

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